De nouveaux moyens et une stratégie pour la surveillance maritime des AMP de l'archipel des Bijagos

Le 22/04/2011

"Sans surveillance, une AMP n'existe pas, et donc sans surveillance, il ne peut y avoir de bénéfices pour les communautés".

Ainsi peut être résumée l'introduction de l'atelier sur la surveillance maritime des AMP de l'archipel des Bijagos en Guinée-Bissau, organisé par l'UICN et l'IBAP à Bubaque entre le 13 et le 17 avril 2011.

Cet atelier a réuni autour de l'IBAP tous les partenaires internationaux et nationaux impliqués dans la surveillance des trois aires protégées de l'archipel : le parc national d'Orango (PNO), le parc national marin de Joao Vieira et Poilao (PNMJVP) et l'AMP communautaire d'Urok. Trois autres aires protégées côtières étaient également représentées : le parc national de Cacheu (PNC), le parc national du Cantanhez et le Parc National de Cufada. Ainsi, l'UICN, la FIBA, et Noé Conservation (également co-financeur de l'atelier) ont représenté les partenaires internationaux, aux côtés de Tiniguena, FISCAP (surveillance des pêche), la Marine Marchande, la Direction de la Pêche Artisanale, ou encore l'ANAPA (association des pêcheurs artisans). Les objectifs de cet atelier : faire le bilan des moyens et ressources disponibles sur ces sites pour la surveillance et élaborer une stratégie de surveillance.

Un des temps forts de l'atelier a été la présentation du système de surveillance du Parc National du Banc d'Arguin par son chargé de surveillance, Ahmedou Ould Hamadi, et Marion Broquère, chargée du projet SurMer de la FIBA, permettant ainsi aux participants d'étudier ce qui se fait de plus avancé dans la sous-région dans ce domaine. Des systèmes analogues de suivis des déplacements des vedettes, de procédures d'arraisonnement ou encore de suivi des infractions seront ainsi développés dans les Bijagos, selon l'expérience du PNBA.

Pour mettre en oeuvre cette stratégie, l'IBAP compte notamment sur l'appui de l'UICN dans le cadre du projet LifeWeb 2011-2013 visant le renforcement de la surveillance sur trois de ces aires protégées (PNO, PNMJVP et PNC), qui mettra à disposition de l'IBAP une unité centrale de surveillance, composée notamment d'un agent responsable de la surveillance chargé de coordonner les opérations dans l'archipel.
Trois nouvelles vedettes seront également mises à disposition de ces aires protégées, chacune disposant des moyens pour fonctionner (équipage, carburant, etc.) jusqu'à la fin du projet.

L'IBAP compte également sur l'appui de La FIBA, présente à ses côtés au PNO et PNMJVP depuis 2004 dans le cadre du PRCM, pour appuyer cette stratégie de surveillance, ainsi que sur Noé Conservation, présente au PNO dans le cadre d'un projet de conservation des poissons-scie. Cet atelier aura donc été également une excellente opportunité pour les partenaires de commencer à développer de nouvelles propositions de partenariat à partir de 2012, qui devront s'appuyer notamment sur la prochaine stratégie 2012-2016 de l'IBAP.