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PNBA (Mauritanie) : Restauration du cordon dunaire de l'île de Nair et mise en place de plateformes artificielles de nidification pour les spatules

Le 29/07/2009

Des changements importants ont été observés récemment sur la configuration et le contour de plusieurs îles d’origine sédimentaire dans le Parc National du Banc d’Arguin. Depuis quelques années celles-ci sont exposées à des inondations exceptionnelles même avec des marées d‘amplitude normale. Plusieurs d’entre elles, dont Cheddid et Toufatt au Sud, Nair, Niroumi et Zira au centre du Parc, sont menacées par une érosion dont l’origine est mal connue. Ce phénomène entraîne annuellement la destruction de la végétation des îles et des nids de plusieurs espèces d’oiseaux. Les conséquences sont facilement repérables sur le terrain. Certaines de ces îles constituent depuis longtemps les principaux sites de reproduction de la sous-espèce endémique de la spatule blanche Platalea leucorodia balsaci . Depuis au moins 10 ans, les inondations ont provoqué une baisse de la productivité annuelle des colonies. L’avenir de cette population unique au monde est incertain.

Conscients de cette situation, le PNBA, la FIBA et l’ONG mauritanienne Nature Initiative ont programmé un ensemble d’interventions au niveau de la restauration du cordon dunaire de l’île de Nair et de la mise en place de plateformes artificielles de nidification pour les spatules.

Trois plateaux en bois de 16 m2 chacun, démontables et qui n’affectent pas l’intégrité écologique des espaces concernés ont été installés, deux à Nair et un à Zira. Fin juillet, l’occupation d’une des plateformes installées à Nair a été confirmée : 26 individus ont été dénombrés sur cette structure et 7 nids était occupés.

Une forte compétition pour l’espace libre a été enregistrée. C’est ainsi que la deuxième plateforme a été déplacée sur la même zone de l’île le 24 juillet. Le même jour, 40 individus ont été dénombrés occupant les deux plateformes. L’opération peut donc être considérée comme un succès.

Les démarches initiées cette année seront certainement poursuivies en 2010 pour assurer la survie de cette population endémique au PNBA.